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Selon une récente étude* portant sur l’état du marché locatif à Paris et sa périphérie, nous serions en train d’assister à une stagnation, voire une baisse des prix des loyers en Île-de-France. L’étude met également en lumière les biens les plus demandés ainsi que les secteurs qui concentrent le plus grand nombre de recherches.
Plus de 1 000 euros pour un 28 m2
Les locataires parisiens, qui représentent 62 % des habitants selon l’INSEE, payent en moyenne 1 051 € de loyer par mois pour un logement de 28,8 m2, soit 36,8 €/m2. Ce sont quelques-unes des observations apportées par cette étude, qui permettent également de constater le léger recul opéré, de l’ordre 0,8 %, depuis septembre 2021.
Si l’on regarde la région parisienne dans son ensemble, on note un recul encore plus prononcé de -1,28 % par rapport à l’année dernière, avec des loyers moyens qui s’élèvent désormais à 937 € pour 26,1 €/m2. Il n’y a que dans la petite et la grande couronne qu’on relève une légère augmentation des loyers avec respectivement +0,27 % (25,68 €/m2) et +0,41% (19,43 €/m2).
L’augmentation est toutefois bien moins importante par rapport à la province, où les loyers ont augmenté en moyenne de 2 %. Louer un appartement à Paris reste toutefois beaucoup moins abordable que n’importe où sur le territoire, avec un écart moyen de 167 %, soit 13,67 €/m2, même si l’écart en question s’est creusé depuis fin 2019 période durant laquelle les études avaient relevé quasiment 200 % de différence entre la province et Paris.
Les T1 et studios en tête de biens loués
En tête des catégories de biens les plus loués dans la capitale, on retrouve sans surprise les T1 et les studios, qui représentent 57 % des locations réalisées au cours des 12 derniers mois. Une prédominance qui s’explique par un taux de rotation des locataires plus important avec ce type de surface, notamment chez les étudiants qui représentent à eux seuls environ 365 000 habitants. Les T2 représentent quant à eux 29 % des locations.
Autres biens particulièrement convoités : les colocations, qui facilitent l’accès à la location, notamment chez les étudiants dont le budget permet rarement d’accéder à des surfaces plus grandes. Il faut compter en moyenne 691 € pour accéder à ce type de bien à Paris intra-muros, 569 € en petite couronne et 505 € en grande couronne.
Les demandes de logements en Île-de-France
Toujours selon l’étude, 29 % des recherches de logements ayant lieu en Île-de-France ciblent spécifiquement Paris, soit 3 points de plus par rapport à septembre 2021, signe d’un léger regain d’engouement vis-à-vis de la capitale. Au-delà, la demande se partage de façon relativement uniforme entre les différents départements :
· Hauts-de-Seine (92) : 13 %
· Val-de-Marne (94) : 11 %
· Seine-St-Denis (93) : 10,5 %
· Seine-et-Marne (77) : 10 %
· Essonne (91) : 9,5 %
· Val-d’Oise (95) : 9 %
· Yvelines (78) : 8 %
Dans la capitale, les arrondissements qui rassemblent le plus de demandes sont le 15e (10,86 % des demandes), le 11e (9,72 %), le 17e (9,50 %), et le 13e (8,86 %). À l’inverse, les arrondissements les moins « en vue » chez les locataires sont les arrondissements centraux. Un manque d’attractivité qui s’explique sans doute par des offres limitées et des prix très élevés. Paris 8e, qui ne représente que 2,49 % des demandes, arrive d’ailleurs en tête des arrondissements les moins abordables avec des loyers de 45,37 €/m2 en moyenne.
Enfin, les villes d’Île-de-France qui regroupent le plus de demandes sont Massy, avec 3,09 demandes par offre, suivie de Nanterre (3 demandes/offre), Meaux (2,97 demandes/offre) et Chelles (2,77 demandes/offres). Paris arrive quant à elle « seulement » en 8e position avec 1,91 demande par offre.
*étude réalisée par LocService, service de location entre particuliers.