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Selon une étude dévoilée* à l’occasion du Salon de l’Immobilier Neuf, cela fait un an que les loyers n’ont pas augmenté dans la capitale, en dépit d’une inflation de 6,3 %. A Paris, le budget nécessaire pour se loger reste toutefois bien plus élevé qu’en province.
Une moyenne stable de 36,6 €/m2 à Paris
D’après l’étude publiée durant le Salon de l’Immobilier Neuf, qui s’est tenu du 17 au 19 mars 2023, à Paris Porte de Versailles, le loyer moyen avec les charges comprises est de 1 102 € pour une surface de 30,1 m2 en moyenne, soit 36,6 €/m2. Si on compare ce ratio moyen à celui de l’année dernière, situé à 36,5 €/m2, la différence est minime. Une situation surprenante qui s’expliquerait, selon les auteurs de l’étude, par une baisse de la demande au profit de la province, en raison de la crise sanitaire.
Si l’on s’intéresse à la région parisienne, le prix moyen tombe à 954 € pour 24,8 €/m2, ce qui représente une baisse de -5 % par rapport à l’année précédente. En petite couronne, le loyer moyen charges comprises est de 25,22 €/m2, soit une baisse de -1,8 % et en grande couronne, il se situe à 19,38 €/m2, avec une baisse limitée de -0,2 %.
Le 4e arrondissement est le plus onéreux
L’année dernière, c’est le 8e arrondissement qui avait décroché le titre de l’arrondissement où le prix au m2 était le plus élevé. Cette année, c’est au tour du 4e arrondissement de prendre la tête du classement avec des loyers qui se situent à 51,7 € /m2 en moyenne. De leur côté, les 19e et 20e arrondissements sont les moins chers.
Et en province ? Aucun mouvement particulier n’a été constaté depuis l’année dernière, avec une moyenne de 13,67 €/m2. Mais si les loyers au m2 restent stables à Paris, ils demeurent bien plus élevés qu’en dehors de la capitale, en témoigne une différence de 168 % constatée par l’étude.
Si la différence de loyers entre Paris, la petite et la grande couronne se fait assez peu ressentir sur les petites surfaces, elle prend une tout autre proportion dans les grandes surfaces. Ainsi, pour profiter d’un T5 à Paris intra-muros, il faut débourser 90 % de plus !
Plus d’un tiers des recherches en Île-de-France cible Paris
L’étude révèle aussi que la capitale regroupe 38 % des recherches de locataires effectuées en Île-de-France. Malgré le montant parfois dissuasif des loyers, la capitale conserve son attractivité, suscitant même un certain regain d’intérêt par rapport à l’année dernière où le pourcentage était de 29 %.
Très recherchés par les étudiants, qui représentent 365 000 habitants à Paris, et soumis à une rotation importante des locataires, les studios et T1 totalisent environ 50 % des baux signés au cours des 12 derniers mois à Paris. Ils sont suivis par les T2 qui représentent quant à eux 29 % des locations. Selon les chiffres de l’INSEE, Paris compte environ 62 % de locataires.
*étude menée par la plateforme LocService