Beaucoup le prédisaient. C’est désormais une réalité bien concrète : à moins d’un an des Jeux olympiques de Paris 2024, le marché locatif parisien montre déjà des signes de blocage. En cause : des nuitées en hausse et des propriétaires qui temporisent en attendant le coup d’envoi de l’événement mondial !
Flambée des nuitées à Paris : quelles conséquences sur le marché locatif ?
À l’approche des JO de Paris 2024, l’inquiétude est de mise sur le marché locatif. Profitant de l’engouement suscité par l’événement sportif, les propriétaires de biens locatifs touristiques revoient les nuitées à la hausse. Partout en France, dans les villes accueillant des épreuves, on constate une hausse significative des prix des nuitées, avec 50 % d’augmentation en moyenne. C’est notamment le cas à Lille, Bordeaux, Nantes, Nice et Lyon. Dans la capitale, le phénomène est bien plus impressionnant, avec des prix dont l’augmentation tutoie les 250 % !
Bien que le dispositif d’encadrement des loyers freine toute flambée des loyers à Paris, cette situation n’est pas sans conséquence sur le marché locatif. Déjà complexe, la quête à la location risque de prendre des allures de mission impossible dans les mois qui viennent. En effet, beaucoup de propriétaires ont décidé de patienter pour mettre ou remettre leur bien en location après son achat ou à la suite du départ du locataire. Leur objectif : proposer leur logement aux touristes afin de profiter d’une belle entrée d’argent jusqu’aux JO, tirant ainsi vers le bas le nombre de locations résidentielles disponibles sur le marché.
Des ventes qui tardent en attendant une augmentation des prix
La tenue prochaine des Jeux olympiques a également un impact sur les ventes de biens avec des vendeurs qui temporisent en espérant céder leur bien, plus tard, à un prix plus élevé. En effet, les prix de l’immobilier dans les villes ayant accueilli les JO ont historiquement tendance à grimper, de 17 % en moyenne, mais cela peut aller bien au-delà. Ainsi, les prix des biens ont augmenté de 22 % à Tokyo après les JO de 2021. À Londres, cette hausse était de 24 % et les JO de Rio ont littéralement eu pour effet de stopper la baisse des prix à laquelle le marché faisait face depuis plusieurs années.
À Paris, les experts estiment que la hausse moyenne des prix immobiliers pourrait avoisiner les 25 % après le JO 2024, ce qui incite évidemment les propriétaires à retarder la mise en vente de leur bien, et accentue au passage la tension du marché locatif parisien.