Attendus pour l’été 2024, les Jeux Olympiques de Paris ne sont pas sans conséquence sur les locations. Dans certaines zones d’Île-de-France, les prix des locations ont déjà grimpé de 85 % et peuvent dépasser plus de 1000 € pour une nuit, près du Stade de France. Si la situation ne surprend pas vraiment, elle fait toutefois craindre une inflation durable des loyers et des prix de vente des biens. De quoi pousser le ministère du Tourisme à signer une charte d’engagement avec les principales plateformes de location de meublés touristiques.
85 % d’augmentation en moyenne et ce n’est pas fini !
Prévu le 26 juillet prochain, le coût d’envoi des Jeux Olympiques de Paris 2024 fait la joie des propriétaires de locations touristiques. Et pour cause ! Selon une étude du cabinet Deloitte réalisée à la demande de la plateforme Airbnb France, les tarifs des locations touristiques devraient prochainement connaître une véritable envolée, alors que près de 16 millions de visiteurs sont attendus à Paris et sa région à l’occasion de la compétition mondiale.
D’un montant moyen de 221 € à l’été 2024, contre 119 € avant la période des JO, le prix des nuitées pourrait être multiplié par trois, et même davantage si l’on en croit l’étude. Toutefois, selon Airbnb, la majorité de l’offre n’est pas encore disponible, ce qui pourrait avoir pour effet de générer une baisse des prix ou tout du moins contenir la hausse, d’ici le début de l’événement international.
Un effet sur les loyers et le marché de l’immobilier
Si l’impact des JO 2024 sur le prix des locations touristiques produit déjà ses effets, c’est le marché immobilier dans son ensemble qui pourrait être touché. D’ailleurs, la hausse du nombre de biens mis en location touristique a déjà entraîné une hausse sensible du prix des ventes immobilières dans l’ensemble du pays, mais aussi une augmentation des loyers dans la capitale. Afin d’endiguer cette dynamique qui pourrait bien continuer au-delà des JO, la mairie a pour projet d’interdire la création de nouveaux meublés touristiques dans certains quartiers très touristiques, à l’image du quartier de Montmartre.
Une charte d’engagement pour limiter les effets négatifs
Une chose est certaine : le phénomène inquiète, au point de faire réagir le ministère du Tourisme. Signée à l’automne 2023 avec Airbnb et les autres grandes plateformes du secteur de la location touristique, une charte d’engagement permettra de limiter les conséquences de ces locations sur le marché immobilier et d’avertir les touristes étrangers qui ne sont pas familiers avec les tarifs pratiqués en temps normal dans les quartiers concernés.
Concrètement, les utilisateurs de ces plateformes seront alertés si l’annonce qu’ils consultent présente un prix différent des tarifs moyens pratiqués dans la même zone géographique et pour le même type de bien. Les plateformes devront mettre en place ce système dès le début de l’année 2024. En revanche, précisons que les propriétaires auront la possibilité de louer leur bien au prix de leur choix, sans aucune restriction.