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Des données récentes révèlent une tendance forte dans le secteur locatif au sein des grandes villes françaises. Alors que les prix de l’immobilier déclinent, les loyers enregistrent quant à eux une croissance notable en 2023. Une étude publiée en janvier 2024 menée dans 38 villes majeures met en lumière cette dynamique.
Les loyers ne suivent pas la baisse des prix
Alors que les transactions immobilières connaissent un ralentissement marqué par une baisse des prix, le marché locatif semble suivre une trajectoire inverse. D’après la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), les loyers des grandes villes ont connu une augmentation de 3,1% en moyenne sur un an, en janvier 2024. Bien qu’elle ne soit pas constante à travers le territoire, cette hausse de loyer reflète un déséquilibre bien réel entre offre et demande.
Paris en tête des marchés locatifs les plus onéreux
Sans grande surprise, Paris se distingue comme étant le marché le plus onéreux pour les locataires, avec un loyer moyen de 27,6 euros par mètre carré, en augmentation de 1,7 % sur un an. Une tendance haussière que l’on constate également dans d’autres métropoles telles que Nice, Annecy, La Rochelle ou Lyon, qui enregistrent une hausse des loyers respective de 4,5 %, 3,2 %, 6 % et 2,4 %. Malgré une hausse des loyers de 7,1 % sur un an, Saint-Étienne est le marché le plus accessible pour les locataires, avec un loyer moyen situé à 9 euros par mètre carré.
Notons qu’il n’existe pas forcément de corrélation systématique entre les loyers et les prix d’achat. Par exemple, à Grenoble, les loyers sont plus élevés qu’à Toulouse ou Rennes où les prix pour acquérir un bien sont pourtant supérieurs.
Une pression accrue sur les locataires
L’augmentation des loyers, malgré une baisse des prix dans la plupart des grandes villes, souligne une réelle disparité sur le marché immobilier. « Avec le blocage du marché de la transaction, la pénurie de biens à vendre s’accompagne désormais d’une pénurie de biens à louer », constate Loïc Cantin, président de la Fnaim. Si cette situation n’est pas à l’avantage des locataires, elle permet en contrepartie aux propriétaires d’augmenter les loyers dans les villes en tension.
Ainsi, à Paris, où les prix des appartements ont enregistré une baisse de 5,7 % sur un an, les loyers ont vu leur montant progresser de 1,7 % sur la même période. Une tendance que l’on retrouve également à Nantes par exemple, où les loyers ont connu une hausse de 1,9 % malgré une baisse des prix de 5,7 %.