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Après de nombreux mois de pandémie synonymes de cours réalisés à distance, la rentrée de septembre 2021 va sonner le grand retour du présentiel. Malgré tout, selon des données analysées sur une période de 12 mois, les demandes de logements étudiants seraient en fort repli, notamment à Paris.
Des studios désertés par les étudiants
Selon des chiffres dévoilés par BFM Business, issus d’une étude réalisée par LocService, la crise aurait eu un impact très visible sur le marché de la location étudiante. D’après ces données, reflets des 12 derniers mois, la demande de location enregistre un recul de -17%, par rapport à l’année dernière. Par ailleurs, 60 % des bailleurs qui louent habituellement à des étudiants ont observé un départ prématuré de leur locataire au cours de cette dernière année.
Une tendance forte qui trouve évidemment son explication dans le contexte de la crise sanitaire actuelle. Nombre d’étudiants ont ainsi quitté précipitamment leur logement en raison des cours réalisés à distance ou à cause de l’annulation de leur contrat d’apprentissage. De même, les étudiants étrangers, qui représentent une part non négligeable de ce type de location, sont finalement restés dans leur pays ou y sont retournés avant la fin de leur année scolaire.
Les logements plébiscités par les étudiants
Sans surprise, l’étude nous apprend que la majorité des étudiants sont à la recherche d’un studio ou un appartement T1 (55 %). Cependant, les recherches portant sur un appartement T2 sont en croissance par rapport à l’année dernière, grimpant de 16 % à 19 %. Du côté des chambres simples (chez l’habitant ou non), elles représentent 6 % des recherches, alors que la colocation correspond à 19 % des recherches.
En matière de budget, les chiffres de LocService montrent qu’un étudiant dispose en moyenne de 603 € de budget pour son logement : 856 € à Paris, 771 € en région parisienne et 560 € en province. Des données qu’il convient toutefois de nuancer : en effet, selon une étude réalisée par SeLoger, le budget moyen qu’un étudiant se dit prêt à consacrer à son logement ne dépasserait pas les 500 €/mois : 592 € en Île-de-France et 470 € en province. Pour pouvoir payer leurs loyers, qui représentent un tiers des dépenses pour 7 étudiants sur 10, 82 % des locataires se disent même prêts à faire des sacrifices, parfois au mépris de leur santé.
De grosses disparités en fonction des villes
Si le loyer mensuel d’un studio s’élève à 426 € en moyenne pour une surface de 14 m², 554 € pour 23 m² et 544 € pour un T1 de 30 m², on constate d’importantes disparités de prix en fonction de l’emplacement du logement. Ainsi, alors qu’un studio situé au Mans ne coûte « que » 357 €, il faut débourser 857 € pour espérer trouver un studio à Paris. De façon générale, la plupart des grandes villes où les studios sont les plus chers sont situées en région parisienne.
Mis à part quelques reculs, dont Paris, on assiste plutôt à une augmentation des loyers moyens sur le plan national pour ce type de biens. Parmi les plus importantes, on peut notamment mentionner Angers, où le loyer moyen pour un studio est passé de 380 € à 403 € en une année (+ 6,05 %), Reims avec une augmentation de + 4,24 %, Villeurbanne avec + 4,21 % et surtout Évry avec une hausse de + 7,04 % du loyer moyen, passant ainsi de 611 € à 654 € !