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Le marché immobilier traverse une période où la simple transaction ne suffit plus à garantir des revenus stables. Face à cela, la gestion locative apparaît comme un levier stratégique pour les agents immobiliers, les administrateurs de biens ou encore les mandataires immobiliers. Elle permet non seulement de générer des revenus complémentaires, mais aussi d’instaurer une relation de long terme avec les clients bailleurs.
Mais quels revenus peut-on réellement espérer générer selon le modèle de gestion choisi ? Apporteur d’affaires, gestion interne ou sous-traitance : chaque approche présente un potentiel de rémunération différent. On vous aide à y voir plus clair !
La gestion locative, un relais de croissance stratégique
Opter pour la gestion locative, c’est aller au-delà de la simple transaction.
En effet, ce modèle :
- Assure des revenus récurrents, indépendants du volume annuel de ventes,
- Fidélise les propriétaires bailleurs, qui peuvent également confier d’autres biens à la location ou à la vente,
- Valorise l’image du professionnel, capable d’accompagner ses clients sur le long terme.
Ainsi, la gestion locative devient une source de stabilité et de croissance, mais encore faut-il choisir le bon mode d’organisation.
Les trois modèles de revenus possibles en gestion locative
1. L’apport d’affaires
Le professionnel de l’immobilier joue ici un rôle d’intermédiaire : il identifie un propriétaire souhaitant mettre son bien en location et le met en relation avec une société de gestion locative spécialisée. Le professionnel cède alors le contact qualifié au prestataire, qui prend en charge l’ensemble de la gestion du bien (recherche de locataire, suivi administratif, gestion courante, etc.). En contrepartie, le professionnel perçoit une commission forfaitaire ou une prime dite « d’apport d’affaires » lors de la signature du mandat de gestion.
- Rémunération : une commission fixe est versée pour chaque mandat confié (souvent entre 200 € et 400 € selon le partenaire).
- Projection chiffrée :
- 10 lots apportés, soit environ 2 000 à 4 000 € de revenus immédiats.
- Avantages : modèle simple, aucun coût de gestion, rémunération rapide.
- Limites : revenus ponctuels, pas de récurrence, dépendance à la prospection constante.
Ce modèle convient parfaitement aux courtiers ou agents dont les missions sont axées sur la transaction et qui souhaitent monétiser leurs contacts propriétaires sans se lancer dans la gestion au quotidien.
2. La gestion locative en interne
L’agence ou le professionnel assure directement l’intégralité de la gestion du bien pour le compte du propriétaire. Cette prise en charge comprend notamment la recherche et la sélection des locataires, la rédaction du bail, l’état des lieux, la perception des loyers, la gestion des éventuels impayés, la maintenance et le suivi technique et les démarches administratives et juridiques. L’agence reste ici l’unique interlocuteur du propriétaire et du locataire.
- Rémunération : 5 à 8 % du loyer encaissé en honoraires de gestion,
- Frais complémentaires : états des lieux, mise en location, assurance loyers impayés.
- Projection chiffrée :
- Loyer moyen : 800 €/mois, avec des honoraires de gestion à 6 %. Cela représente 48 €/mois, soit 576 €/an par lot.
- Portefeuille de 50 lots = 28 800 €/an.
- Ajout de frais annexes : potentiellement de 20 à 30 % de revenus supplémentaires.
- Avantages : revenus récurrents, valorisation du portefeuille, autonomie complète.
- Limites : nécessité de recruter ou de mobiliser du personnel qualifié, charges administratives et réglementaires, investissements logiciels.
Ce modèle est idéal pour les agences établies qui souhaitent sécuriser un revenu régulier et pérenniser leur activité et qui disposent des ressources en interne pour pouvoir prendre en charge cette gestion.
3. La sous-traitance en gestion locative
Le professionnel conserve la relation commerciale avec le propriétaire, mais délègue tout ou partie de la gestion opérationnelle à un prestataire externe spécialisé souvent en marque blanche, c’est-à-dire sans que le locataire ou le propriétaire ne distingue le gestionnaire réel.
Le prestataire prend en charge la recherche de locataire, la gestion administrative, la comptabilité, les relances, la maintenance, etc. Le professionnel se concentre alors sur le développement de sa clientèle et le conseil, tout en percevant une part des honoraires de gestion pour chaque lot confié.
- Rémunération : partage des honoraires entre l’agence et le gestionnaire. Généralement 30 à 50% reversés au professionnel référent.
- Projection chiffrée :
- Loyer moyen : 800 €/mois, avec des honoraires annuels de 575 €/lot.
- Part reversée au professionnel : environ 200 à 300 €/an par lot.
- Avec 50 lots : entre 10 000 et 15 000 €/an.
- Avantages : revenus récurrents, aucune gestion administrative, maîtrise de la relation commerciale.
- Limites : marge réduite par rapport à la gestion interne, dépendance vis-à-vis du prestataire.
C’est un modèle adapté aux mandataires indépendants ou petites structures qui veulent se concentrer sur la transaction et la relation client, sans gérer l’aspect administratif.
Comparatif des trois modèles
Modèle | Revenus moyens par lot | Revenus sur 50 lots | Avantages | Limites |
Apporteur d’affaires | 200 à 400 € (ponctuel) | 2 000 à 4 000 € (one shot) | Simple, aucun risque, revenu rapide | Pas de récurrence |
Gestion interne | ~575 €/an + frais annexes | 28 800 €/an (+20-30 % avec annexes) | Forte rentabilité, valorisation du portefeuille | Charges, temps, organisation |
Sous-traitance | 200 à 300 €/an | 10 000 à 15 000 €/an | Récurrence, sans gestion lourde | Marge limitée, dépendance au prestataire |
Comment optimiser ses revenus locatifs ?
Pour maximiser ses gains, le professionnel ou l’agence doit choisir un modèle adapté aux moyens humains et financiers dont il dispose. Il est également important de garder la fidélisation du propriétaire au centre de l’équation : un client satisfait confie souvent plusieurs biens et n’hésite pas à recommander.
Autre possibilité : la diversification des services (assurances loyers impayés, gestion technique, visites virtuelles…) et l’appui sur des solutions digitales destinées à automatiser la partie administrative et à gagner du temps.