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Le marché de la location est sous tension. Une récente étude révèle en effet que la demande dépasse largement l’offre, pénalisant ainsi des candidats à la location qui font également face à des loyers jugés « trop élevés » dans certaines communes.
Des locations plus difficiles à trouver en 2022
Selon une récente étude* réalisée par un site de location entre particuliers, 74,6 % des candidats à la location ayant déjà recherché un bien par le passé témoignent de la difficulté accrue de trouver une location en 2022, par rapport à 2019. 21,2 % font état d’une difficulté similaire, alors que seulement 4,4 % disent éprouver moins de difficultés. Une situation qui ne semble d’ailleurs épargner personne. Dans le public, ils sont 75,6 % à faire ce constat, contre 73 % chez les CDI du privé.
Une situation qui s’explique par une baisse de -22 % du nombre d’offres mis en ligne en 1er septembre sur la plateforme à l’origine de l’étude, par rapport à 2021. Toutefois, comme précisé par les auteurs, ce pourcentage n’est pas forcément des plus représentatifs puisque durant l’année 2021, beaucoup de locations touristiques, en particulier à Paris, ont fait leur retour sur le marché de la location classique, dans une période touristique au point mort.
Une baisse des achats en cause ?
En faisant un petit bon en arrière, si l’on compare les chiffres de 2022 à ceux de 2019, période de pré-confinement, la diminution du nombre d’offres disponibles « se limite » à -5 %. En face, le nombre de demandes est en hausse de 9%, par rapport à 2019. Les types de biens qui font les frais de cette situation sont les 2 et les 3 pièces (29 % d’offres en moins chacun), suivis par les studios et les 4 pièces (20 % chacun).
Ces changements pourraient s’expliquer en partie par un nombre d’acheteurs en diminution de 14 %, en raison de difficultés d’accès au crédit immobilier, d’une hausse des taux d’intérêt et d’une incertitude galopante concernant le pouvoir d’achat. Certains potentiels acheteurs se tournent ainsi vers la location ou choisissent de rester locataires, diminuant ainsi le nombre de biens disponibles à la location.
Des loyers pointés du doigt dans certaines régions
Que pensent les candidats à la location du montant des loyers pratiqués ? Si l’on en croit l’étude réalisée au début du mois de septembre, les candidats qui jugent les loyers des offres consultées trop élevés ciblent principalement leurs recherches à Paris, mais aussi dans les départements des Hauts-de-Seine et du Val-de-Marne.
Mais l’Île-de-France n’est pas la seule région à faire grimacer les futurs locataires. En 4e position du top 10, on retrouve en effet Lyon. La deuxième plus grande métropole de France est suivie par Marseille, Aix-en-Provence et Bordeaux.
Enfin, l’étude révèle que près de la moitié des candidats interrogés estiment l’encadrement des loyers inefficace, car sans effet tangible sur les loyers des biens mis en location.
*étude réalisée par le site Pap.fr, entre le 2 et le 8 septembre 2022 via un questionnaire en ligne soumis à 11 606 candidats en recherche active de location.