Cartographie des passoires thermiques en France

passoire thermique

Une étude réalisée par une plateforme dédiée à la transition énergétique* s’est attardée sur la localisation géographique des passoires thermiques. Des logements énergivores qui se situent davantage en Île-de-France et dans les Alpes, et dont l’état n’est pas forcément lié à leur niveau d’isolation ou la date de construction du bâtiment.

Île-de-France : championne des passoires thermiques

Selon cette étude, relayée par Le Parisien, et réalisée en s’appuyant sur des données fournies par l’Agence de transition écologique (Ademe) et l’Insee, c’est à Paris que l’on trouve le plus de passoires thermiques. On y recense en effet 24 % de logements classés F ou G en matière de performance énergétique, soit environ 330 000 logements.

D’une façon plus globale, c’est l’ensemble de l’Île-de-France qui est concerné. Parmi les villes citées, on retrouve notamment Argenteuil, Saint-Denis, Montreuil, Boulogne-Billancourt ou encore Versailles. À l’échelle du pays, un tiers du parc immobilier serait composé de logements classés F ou G. Pour ce qui est des villes, Dijon et Annecy sont en tête du classement des villes de provinces, tandis que les Hautes-Alpes, la Savoie et la Haute-Savoie figurent parmi les départements qui regroupent le plus de passoires énergétiques.

Pour rappel, un logement diagnostiqué F consomme entre 330 et 420 kilowattheures (kWh) par m2 et rejette entre 70 et 100 kg de CO2 chaque année. Un logement classé G, le moins économe, dispose d’une consommation énergétique annuelle de plus de 450 kWh/m2 et émet plus de 80 kg de CO2 par an.

Des idées reçues mises à mal

Beaucoup pourraient s’imaginer que ce sont les ménages les moins aisés vivant dans les bâtiments les plus anciens qui disposent des logements les plus mal-lotis sur le plan énergétique. La réalité est toutefois plus complexe, comme l’explique Sylvain Le Falher, cofondateur d’Hello Watt : « notre étude tord le cou à certaines idées reçues. Qui dit hauts revenus ne dit pas forcément logement neuf ou bien isolé. La preuve, 58 % des passoires thermiques sont occupées par des foyers intermédiaires ou aisés ».

Par ailleurs, bien que l’année de construction ait son importance, la première décision climatique datant de 1974, ce n’est pas un critère suffisant. En effet, classée parmi les meilleures élèves, Montpellier compte moins de 35 % de logements construits avant 1970 pour 7,2 % de passoires thermiques. Autre exemple : Toulon, où on dénombre 66 % de logements construits avant 1970, compte seulement 7,5 % de passoires thermiques !

*étude réalisée par Hello Watt, plateforme dédiée à la transition énergétique des logements

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